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Recherches historiques autour de la Bible, de Jésus et des premiers chrétiens

Les premiers chrétiens et la consommation du sang

 

Les premiers chrétiens et la consommation du sang

 

            Et Dieu dit à Noé, au sortir de l’Arche :

 

« Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture, je vous donne tout cela au même titre que la verdure des plantes. Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c’est-à-dire le sang. »

 

Genèse IX, 3-4.

 

Le mot âkal en hébreu, phagein dans la traduction grecque dite des Septante (effectuée par des Juifs d’Alexandrie à partir du iiie siècle av. J.-C.), est sans équivoque. Il signifie « manger », « consommer » au sens strictement alimentaire, digestion comprise. (Le verbe pour dire uniquement « digérer » a la même racine en hébreu et s’écrit de la même façon.) Cet interdit alimentaire est répété à plusieurs reprises dans la Bible hébraïque (Lévitique III, 17 ; VII, 26-27 ; XVII, 10-14 ; Deutéronome XII, 23-24 ; XV, 23 ; I Samuel XIV, 32-34). Pour pouvoir être consommé, l’animal devait avoir été égorgé et son sang répandu « à terre comme de leau » (Deutéronome XII, 16, 24 ; XV, 23). Celui qui enfreignait cette règle devait être « retranché de sa race » (Lévitique VII, 27). L’interdit touchait même le résident étranger (Lévitique XVII, 10). La règle lévitique, plus stricte encore, étendait cette interdiction à la consommation de graisse :

 

« Cest pour tous vos descendants une loi perpétuelle, en quelque lieu que vous demeuriez : vous ne mangerez ni graisse ni sang. »

 

Lévitique III, 17.

 

C’est encore le verbe âkal, « manger », qui est employé ici. Il est d’ailleurs précisé un peu plus loin qu’il était parfaitement permis d’utiliser la graisse pour n’importe quel autre usage :

 

« Vous ne mangerez pas de graisse de taureau, de mouton ou de chèvre. La graisse d’une bête morte ou déchirée pourra servir à tout autre usage, mais vous n’en mangerez point. »

 

Lévitique VII, 23.

 

Concernant la graisse, le texte est sans équivoque. Concernant le sang, il n’est pas aussi précis. Mais il faut tenir compte du fait qu’à l’époque considérée, le sang ne pouvait guère au contraire de la graisse – être utilisé à des fins autres qu’alimentaires.

 

Les motifs de l’interdiction, également rapportés dans le livre du Lévitique, sont essentiellement d’ordre cultuel :

 

« Oui, la vie de la chair est dans le sang. Ce sang, je vous l’ai donné, moi, pour faire sur l’autel le rite d’expiation pour vos vies ; car c’est le sang qui expie pour une vie. Voilà pourquoi j’ai dit aux enfants d’Israël : « Nul d’entre vous ne mangera du sang et l’étranger qui réside parmi vous ne mangera pas de sang. »

 

Lévitique XVII, 11-12.

 

Après la crucifixion de Jésus et la conversion de Paul, le christianisme, d’abord considéré comme une dissidence juive, s’étend rapidement au monde païen. Cette expansion va très vite poser problème aux Juifs convertis : les nouveaux venus du paganisme doivent-ils eux aussi observer la Loi mosaïque ? Les responsables chrétiens se réunissent à Jérusalem en 49 apr. J.-C. sous l’égide de Jacques, « le frère du Seigneur », pour répondre à cette question cruciale. Après un débat houleux, c’est Jacques qui prend la décision finale à laquelle la majorité se rallie :

 

« C’est pourquoi je juge, moi, qu’il ne faut pas tracasser ceux des païens qui se convertissent à Dieu. Qu’on leur mande seulement de s’abstenir de ce qui a été souillé par les idoles, des unions illégitimes, des chairs étouffées et du sang. »

 

Actes XV, 19-20.

 

Cette prohibition du sang, qui vient ici immédiatement après celle des chairs étouffées, n’est évidemment qu’une simple reprise de l’interdit alimentaire déjà formulé à maintes reprises dans l’Ancien Testament. Il s’agit de ne pas consommer de sang, comme on peut ne pas consommer de vin, de pain, de viande ou de graisse. L’interdit sera rappelé à deux reprises, en ces termes, dans le Livre des Actes : il convient de « vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées » (Actes XV, 29 et XXI, 25).

 

Deux verbes différents sont utilisés dans ces passages : apékhô et phulassô, qui signifient ici « s’abstenir », « se garder de ». Ces verbes, qui ont un sens très général, sont souvent utilisés dans la Bible en rapport avec l’abstinence, qu’il s’agisse de nourriture ou de rapports sexuels. S’ils ont été choisis par le rédacteur des Actes c’est parce qu’ils permettaient d’englober « consommation de sang » et « unions illégitimes » dans un même interdit. Il ne s’agit en aucun cas ici d’une défense absolue d’utiliser le sang, mais d’un simple rappel de l’interdiction paléotestamentaire qui ordonne seulement de ne pas en consommer. Pour les Juifs, comme pour les premiers chrétiens qui étaient Juifs eux aussi, « s’abstenir de sang » n’avait à cette époque que cette seule signification : « s’abstenir de cet aliment ». Un interdit strictement alimentaire, donc. La preuve : du temps de Jésus, même les Juifs les plus scrupuleux utilisaient le sang à des fins médicales ! Le sang des animaux non quadrupèdes était en effet utilisé comme remède. Il était notamment employé comme collyre. Les excroissances de l’œil étaient traitées par applications (sur l’œil) de sang de poule. Les taies étaient soignées par instillations (dans l’œil) de sang de chauve-souris[1]. Ces mêmes Juifs auraient pourtant certainement préféré être mis à mort, plutôt que de risquer d’enfreindre la loi mosaïque, en mangeant publiquement des viandes non saignées, par exemple. Quant à la consommation involontaire de sang, on lit dans la Mishna (recueil de législations rabbiniques consignées vers 220 apr. J.-C. et généralement en usage du temps de Jésus) : 

 

« Le sang des bipèdes [dont l’homme] est semblable au sang des animaux [quadrupèdes] en ce qu’il rend les semences réceptives [à l’impureté] et au sang des reptiles [animaux rampants] par le fait que l’on n’est pas coupable en cas de consommation. »

 

Bikkurim, II, 7.

 

Ce qui revient à dire qu’un Juif ne peut être tenu pour responsable s’il a consommé du sang et plus spécialement du sang humain à son insu.

 

L’interdit alimentaire énoncé dans le Livre des Actes fut-il effectivement respecté par les premiers chrétiens ? Pour ceux venus du judaïsme, la réponse ne fait aucun doute puisqu’ils continuèrent, jusqu’à leur totale disparition, à respecter la Loi mosaïque (circoncision et repos sabbatique, notamment). Pour les autres autres à savoir les chrétiens issus du paganisme , les documents sont peu nombreux mais suffisamment éloquents pour que nous soyons en mesure, d’un point de vue historique, d’apporter une réponse claire à cette interrogation. Le plus ancien témoignage remonte à l’année 177 apr. J.-C. Eusèbe de Césarée (début ive siècle) nous a conservé une copie de la fameuse Lettre des Martyrs de Lyon rédigée à l’issue de la persécution dont fut victime la communauté chrétienne, lettre qui fut alors envoyée à plusieurs communautés pour servir de témoignage. Tandis que les chrétiens font l’objet de maintes calomnies et qu’on les supplicie pour leur faire avouer des crimes qu’ils n’ont pas commis, une femme, sous la torture, répond à ses bourreaux :

 

« Comment ces gens-là mangeraient-ils de petits enfants, alors qu’il ne leur est même pas permis de manger le sang des animaux sans raison ? »

 

Histoire ecclésiastique, V, i, 26.

 

Dans la seconde moitié du iie siècle, donc, l’interdit alimentaire du sang continue d’être respecté par les chrétiens de l’importante communauté de Lyon et, très vraisemblablement, du reste de la Gaule. Mais qu’en est-il ailleurs ? La situation n’est pas différente à Rome et à Carthage, comme en témoigne Tertullien s’adressant aux païens (197 apr. J.-C.) :

 

« Rougissez de votre aveuglement devant nous autres chrétiens, qui ne regardons pas même le sang des animaux comme un des mets qu’il est permis de manger, et qui, pour cette raison, nous abstenons de bêtes étouffées et de bêtes mortes d’elles-mêmes, pour n’être souillés en aucune manière de sang, même de celui qui est comme enseveli dans les chairs. Aussi, pour mettre les chrétiens à l’épreuve, vous leur présentez des boudins gonflés de sang, bien convaincus que ce mets est défendu chez eux et que c’est un moyen de les faire sortir du droit chemin. Comment pouvez-vous donc croire que ces hommes qui ont horreur du sang d’un animal (vous en êtes persuadés) sont avides de sang humain ? »[2]

 

Apologétique, IX, 13-14.

 

Tertullien est catégorique. Pour lui, un croyant ne peut consommer du sang et demeurer chrétien. On en déduit que cet interdit alimentaire était encore majoritairement respecté par l’ensemble du monde chrétien à la fin du iie siècle et au début du iiie siècle. Une déduction confirmée par Minucius Félix qui écrit à Rome dans le premier tiers du iiie siècle :

 

« Pour nous, c’est un sacrilège d’être témoin ou d’entendre parler d’un homicide et nous nous gardons avec tant de précaution du sang humain[3] que même le sang des bêtes comestibles n’est pas admis dans nos aliments. »

 

Octavius, XXX, 6.

 

Origène, qui écrit à Alexandrie vers 240 apr. J.-C., témoigne que l’interdit était encore respecté à son époque :

 

« Il fut décidé par les apôtres de Jésus et les anciens qui étaient rassemblés à Antioche[4], et comme ils le dirent eux-mêmes, par le Saint-Esprit, d’adresser aux fidèles venus de la gentilité une lettre leur interdisant de manger seulement ce dont ils déclarèrent nécessaire de s’abstenir : c’est-à-dire les idolothytes[5], les viandes étouffées et le sang. En effet, l’idolothyte est offerte aux démons et il ne faut pas que l’homme de Dieu participe à la table des démons. Les viandes étouffées, parce que le sang n’en est point séparé et qu’on le présente comme la nourriture des démons qui se repaissent de ses exhalaisons, l’Écriture les interdit, ne voulant pas que nous ayons la même nourriture que les démons ; car peut-être, si nous prenions des viandes étouffées, certains d’entre eux s’en nourriraient en même temps que nous. Et ce qui vient d’être dit des viandes étouffées peut montrer clairement pourquoi on s’abstient du sang. »

 

Contre Celse, VIII, 29-30.

 

L’interdiction de consommer du sang avait, dès le départ, été associée dans l’église à celle de consommer des viandes sacrifiées aux idoles. Dès lors qu’avec l’expansion du christianisme et la christianisation de l’Empire romain les sacrifices aux divinités païennes n’ont plus été pratiqués, la prohibition du sang tomba elle aussi en désuétude, du moins dans la partie latine de l’Empire romain. À la charnière des ive et ve siècles, Augustin, évêque de Carthage, ne voyait déjà plus dans l’interdit mosaïque qu’une allégorie :

 

« Quand nous voyons la loi prescrire de répandre le sang, et défendre de le manger, parce que le sang c'est l’âme ; nous cherchons dans cette législation ce que nous trouvons partout dans les saintes Écritures, c’est-à-dire des signes et des figures qui devaient se réaliser en Jésus-Christ. »

 

Contre Adimante, XII, v.

 

Et il précise ailleurs :

 

« Pour ce qui concerne l’ordre donné en figure aux anciens, c’est-à-dire à Noé après le déluge, relativement à l’effusion du sang, nous en avons déjà expliqué le sens, et la plupart le savent. Lis dans les Actes des Apôtres le commandement fait par les Apôtres eux-mêmes aux Gentils, de s’abstenir de la fornication, des viandes immolées aux idoles et du sang, c’est-à-dire de la chair d’animaux dont le sang n’aurait pas été répandu. D’autres expliquent ce passage différemment, et pensent qu’il s'agit ici du sang humain et de la souillure contractée par l’homicide. Il serait long et inutile d’entrer maintenant dans cette discussion. Si les Apôtres ont prescrit alors aux chrétiens de s’abstenir du sang des animaux, de ne pas manger des chairs étouffées, ils ont choisi, ce me semble, une chose facile à observer, en rapport avec le temps, peu onéreuse, que les Gentils pouvaient pratiquer en même temps que les Israélites, à cause de la pierre angulaire qui des deux ne faisait qu’un ; et aussi propre à leur rappeler qu’au moment où Dieu donnait ce commandement, l’arche de Noé figurait l’Église universelle, prophétie qui commençait déjà à s’accomplir par la conversion des Gentils à la foi. Mais cette époque une fois passée, où les deux murs, celui qui provenait de la circoncision et celui qui provenait de l’incirconcision, quoique réunis dans la pierre angulaire, conservaient cependant plus visiblement encore certaines propriétés particulières, et où l’Église des nations est devenue telle qu’elle ne renferme plus aucun Israélite charnel : quel est le chrétien qui s’abstienne encore de manger des grives ou des oisillons, à moins que leur sang n’ait été répandu, ou qui ne mange pas de lièvre mort, s’il a été assommé sur la tête et sans blessure ? Et s'il en est, par hasard, quelques-uns qui n’osent toucher à de tels aliments, ils sont ridicules aux yeux des autres, tant tout le monde est bien pénétré de cette sentence de la Vérité : "Ce n’est pas ce qui entre dans votre bouche qui vous souille, mais ce qui en sort" : par où le Sauveur condamne, non aucune espèce d’aliment en usage parmi les hommes, mais les péchés commis contre la justice. »

 

Contre Fauste, XXXII, xiii.

 

Dans la partie grecque de l’Empire romain (Empire byzantin), en revanche, l’interdiction resta plus longtemps en vigueur et fut en outre tardivement réactivée par une loi de l’empereur d’Orient Léon VI, dit le Philosophe (886-912 apr. J.-C.), dont voici le texte :

 

Constitution LVIII

 

Que le sang ne doit point servir d’aliment

 

Dieu enseigna autrefois à Moïse qu’on ne devait pas se nourrir de sang, et depuis les apôtres ont également établi qu’on devait s’abstenir de cet aliment. Cependant, quoiqu’il ait été considéré comme grossier et dangereux, tant sous l’ancienne loi que sous la nouvelle, les hommes sont si entêtés et si pervers qu’ils n’ont eu aucun égard à cette défense. Ils ont, au contraire, les uns par l’appât du gain, les autres par gourmandise, violé impudemment la loi qui l’avait faite, et ils se nourrissent de sang, quoique cela leur ait été défendu. Il nous a été rapporté en effet qu’ils en font des boudins et les mangent ainsi comme leur aliment ordinaire. Or, ne croyant pas devoir tolérer une pareille chose, et souffrir qu’on viole les préceptes de Dieu et qu’on déshonore l’état par l’usage de ce mets, invention impie de l’avidité des hommes, nous défendons à tout individu, soit de s’en servir, soit de le vendre ; et nous faisons savoir que quiconque sera reconnu avoir, au mépris des lois divines, préparé du sang en forme d’aliment, soit qu’il le vende ou qu’il l’achète, aura tous ses biens confisqués, et, après avoir été battu de verges et honteusement rasé, sera exilé à perpétuité. De plus, comme les magistrats des villes auraient pu prévenir ce crime s’ils avaient exercé une surveillance assez active, ils seront, par le même jugement et pour avoir rempli leurs fonctions avec négligence, condamnés à payer dix livres d’or.

 

[1] Talmud de Babylone, traité Shabbat, 78a.

[2] Les chrétiens étaient alors accusés de sacrifier de jeunes enfants et de boire leur sang.

[3] Voir note 2.

[4] Jérusalem, en réalité.

[5] Viande sacrifiée aux idoles.

Quid de la transfusion sanguine ?

 

Ces témoignages anciens sont unanimes pour nous montrer deux choses :

 

- De nombreux chrétiens, jusqu’au xe siècle au moins, excluaient le sang de leur alimentation. 

- Ceux-ci avaient parfaitement et unanimement compris l’obligation consignée dans le Livre des Actes de s’abstenir de sang, comme un simple interdit alimentaire : ne pas en manger. Et ils respectèrent scrupuleusement cette défense de façon ininterrompue depuis le temps des Apôtres jusqu’au milieu du iiie siècle, au moins.

 

Que répondre, dès lors, aux Témoins de Jéhovah qui se réclament des commandements bibliques concernant le sang pour refuser les transfusions ?

 

Il faut d’abord garder à l’esprit qu’une transfusion n’est pas une ingestion. Lors d’une ingestion, le sang consommé est détruit et transformé en énergie. Lors d’une transfusion, au contraire, le sang reste vivant – comme lors d’une greffe d’organe – et prend aussitôt ses fonctions dans le nouveau circuit. En outre, de la même façon que l’interdiction maintes fois réitérée dans la Bible de ne pas répandre le sang innocent (Deutéronome XIX, 10, 13 ; XXI, 8 ; etc. ; Isaïe LIX, 7 ; Jérémie VII, 6 ; Habaquq II, 8, 17) ne saurait être interprétée comme une obligation de refuser une saignée – ou tout autre acte chirurgical induisant une effusion de sang – le commandement biblique consigné dans le seul Livre des Actes de « s’abstenir » de sang ne saurait en aucun cas servir de justification au refus d’une transfusion sanguine.

 

Rappelons, enfin, que d’après d’autres passages du Nouveau Testament « aucun aliment n’est à proscrire » et nous renvoyons le lecteur à I Timothée IV, 4 ; Romains XIV, 14 ; I Corinthiens VIII, 8 ; Hébreux IX, 10 ; Marc VII, 18, 19 et passages parallèles.

 

« Si un non-croyant vous invite et que vous acceptiez d’y aller, mangez de tout ce qui vous est offert, sans poser de question pas motif de conscience. »

 

I Corinthiens X, 27.

 

L’Apôtre Paul autorisait même, à la condition de ne pas choquer un « frère », la consommation des viandes sacrifiées aux idoles, laquelle consommation avait pourtant été clairement interdite au « concile de Jérusalem », en 49 apr. J.-C., en même temps que celle des viandes étouffées et du sang (I Corinthiens VIII, 1-13 ; X, 23-33). Il paraît en ce cas évident que la question de la transfusion sanguine, généralement pratiquée lorsqu’une vie humaine est en danger, n’aurait pas alors pas même fait l’objet d’un débat. Dans le rabbinisme, la question ne se pose pas non plus : « Lorsqu’il y a doute de danger pour la vie, il faut suivre l’opinion d’indulgence », lit-on dans le Talmud (Shabbat, 129a). En somme, si la vie est menacée, la consommation de sang est permise. Jésus lui-même n’aurait certainement pas tenu un autre discours.  

Thierry Murcia, 2002 (corrections 2004 - complété 2018).

Voir également :

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