Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
thierry-murcia-recherches-historico-bibliques.over-blog.com

Recherches historiques autour de la Bible, de Jésus et des premiers chrétiens

BEN STADA EST-IL JÉSUS ? (2)

 

Disputation entre érudits juifs et chrétiens, Johann von Armssheim, gravure sur bois, 1483

La Revue des études juives m’a fait l’honneur, fin 2008, de publier mon étude consacrée à Ben Stada, un personnage mentionné dans les sources talmudiques et qui fut – pendant très longtemps et de façon quasi-unanime – confondu avec Jésus[1]. Ma conclusion – qui reste inchangée – était alors que : « If Ben Stada should not on no account be confused with Jesus, he still remains, for lack of new discoveries an unknown character apart from the rabbinical material ». David Rokéah (de l’Université hébraïque de Jérusalem), dont je contestais notamment le résultat des travaux[2], n’a pas manqué de réagir à la lecture de mon article et a fait paraître, dans la même revue, une réponse courtoise mais ferme[3]. Il écrit : « In his article on Ben Stada, Thierry Murcia collected all the relevant sources and analyzed them meticulously. He also dealt with the relevant research literature about identifying Ben Stada. However, I cannot agree with Murcia’s conclusions »[4]. La thèse défendue par Rokéah – et qui compte encore des partisans, et non des moindres[5] – est que Ben Stada (plus précisément : « Ben Stara ») n’est autre que Jésus. Il développe son argumentation en cinq points principaux, que j’ai pointés et numérotés (de 1 à 5) afin de pouvoir, aux mieux, y répondre à mon tour (1/R à 5/R).

[1] Th. MURCIA, « Qui est Ben Stada ? », REJ 167, 3-4, 2008, p. 367-387.

[2] D. ROKEAH, « Ben Stara est Ben Pantira. Vers la clarification d’un problème philologique et historique », Tarbiz 39, 1969-1970, p. 9-18 [en hébreu], et ma réponse : Th. MURCIA, « Qui est Ben Stada ? », REJ 167, 3-4, 2008, p. 377.

[3] D. ROKEAH, « Jesus Nonetheless. A Response to Thierry Murcia », REJ 170, 1-2, 2011, p. 279-284.

[4] D. ROKEAH, « Jesus Nonetheless. A Response to Thierry Murcia », REJ 170, 1-2, 2011, p. 279.

[5] Parmi lesquels (non répertoriés dans mon précédent article) : J. HOFFMANN, Jesus outside the Gospels, New York, 1984, p. 41, 48-50 ; D. BOYARIN, Mourir pour Dieu. L’invention du martyre aux origines du judaïsme et du christianisme, Paris, 2004 (Dying for God. Martyrdom and the Making of Christianity and Judaism, Stanford, 1999), p. 108-110 et p. 196-198 (notes) ; P. SCHÄFER, Jesus in the Talmud, Princeton, 2007, p. 7-8, 15-16, 113, 141 ; D. INSTONE-BREWER, « Jesus of Nazareth’s trial in the uncensored Talmud », Tyndale Bulletin 62, 2, 2011, p. 272-273. Je signale toutefois que les adversaires de l’identification – dont je suis – sont environ deux fois plus nombreux (ce qui n’est pas significatif en soi, j’en conviens) mais, surtout, que les critiques susmentionnés – hormis Rokéah – n’ont pas, à titre personnel, travaillé ce dossier de façon plus précise et approfondie. Ils continuent simplement d’accepter l’identification – autrefois « classique » et admise par tous – comme un fait établi.

Lire larticle complet :

« Ben Stada (ou Ben Stara) nest pas Jésus : une réponse à David Rokéah », dans Revue des études juives 172, 1-2, 2013, p. 189-199.

Consultable et téléchargeable gratuitement sur Academia

Lien ci-dessous

Voir également :

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article